Révélations dans la Parole

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Jésus et la mort de Lazare

par Jean-Louis Coraboeuf

« Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer [klaio]. Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. Et il dit : Où l'avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois. Jésus pleura [dakruo]. Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l'aimait » (Jean 11:31-36).

La signification des verbes 'pleurer' en grec indique que, dans ce passage, Marie pleurait en poussant des cris [klaio] alors que Jésus, Lui, versait silencieusement des larmes [dakruo]. A la vue de toutes ces personnes qui pleuraient la mort de leur frère ou de leur ami, Jésus fut très ému dans son esprit, c'est-à-dire qu'il fut spirituellement ému.

En effet, il retarda volontairement sa venue (Jean 11:6-7) afin de manifester la gloire de Dieu (Jean 11:40) et de donner un enseignement concret sur la résurrection et la vie. Jésus versa silencieusement des larmes parce que son ami était mort, mais aussi parce qu'il voyait sa propre mort et sa propre résurrection qui allaient se produire environ une semaine plus tard (Jean 12:1). Jésus voyait aussi tous ceux qui pleureraient lors de sa mort sur la croix, croyant alors que tout serait fini pour Celui qu'ils croyaient être le Messie.

Jésus aurait pu prier dès qu'il eut appris que son ami était malade, et Lazare aurait sûrement été guéri (Jean 11:3). Mais il accomplit de cette façon la volonté de son Père, "Cette maladie n'est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle" (Jean 11:4). Jésus accomplit donc la volonté de son Père en laissant son ami mourir ; tout en montrant la gloire de Dieu, il montra aussi comment Dieu allait Lui-même le glorifier, c'est-à-dire par la mort et la résurrection. La mort sur la croix n'était donc pas une fin en soi, mais le commencement de quelque chose de spirituellement nouveau.