Enseignements Bibliques

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Obtenir la victoire

par Jeff Davidson

Dans le chapitre de 2 Chroniques 20, nous voyons que Juda se trouve dans une situation difficile car tous ses ennemis, habituellement divisés entre eux, se sont unis pour l'attaquer. Mais Josaphat, qui est un roi selon le coeur de Dieu, ne va pas paniquer ni se plaindre, mais chercher la face de l'Eternel, le supplier et le louer, puis consulter les prophètes afin de connaître Sa volonté.

La première chose que l'Eternel dira à Son peuple, c'est "ne craignez rien !" (2 Chroniques 20:15). La crainte, en effet, c'est la substance des choses que l'on n'espère pas ; et, de même que la foi attire les bonnes choses, la crainte attire les mauvaises. De plus nous savons que, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu, et si nous sommes dans la crainte, nous ne sommes pas dans la foi. L'arme la plus puissante de l'ennemi, c'est donc la crainte ; car si celui-ci réussit à nous amener dans la crainte, il pourra faire pratiquement tout ce qu'il veut de nous. Nous ne pouvons donc pas exercer notre foi si nous sommes dans la crainte.

Puis toujours dans ce même verset, Dieu va rassurer Son peuple en lui disant, "ne soyez pas terrorisés parce que cette guerre m'appartient". Cela ne veut pas dire que nous ne devons rien faire, car après cela l'Eternel ajouta, "demain vous marcherez contre eux" (2 Chroniques 20:16). Mais nous devons comprendre que nous participons à cette bataille avec Dieu, non pas avec des armes charnelles, mais avec des armes spirituelles. Nous devons être là, même si c'est Dieu qui combat pour nous car, si sans Lui nous ne pouvons rien faire, sans nous Il ne fera rien non plus !

Comment pouvons-nous donc être engagés et avoir la victoire ?

Dieu a donné trois choses à faire :

  1. prendre position : nous devons nous présenter et nous poster à l'endroit précis où Dieu veut que nous soyons, car nous faisons partie de Son armée. Il a donc un poste particulier pour chacun de nous que personne d'autre ne peut remplir à notre place, "J'étais à mon poste, et je me tenais sur la tour ; je veillais, pour voir ce que l'Eternel me dirait..." (Habakuk 2:1-2).

C'est aussi en restant à notre poste que nous allons entendre la voix de Dieu et comprendre les tactiques de l'ennemi. Etre à son poste est donc une attitude, une priorité à établir dans notre coeur. Que ce soit nous ou l'église, nous avons besoin d'entendre Dieu !

  1. tenir ferme : car si la crainte vient et que nous ne tenons pas ferme, nous allons être battus. Comme Paul l'écrit dans Galates 5:1, nous devons tenir ferme dans la liberté que Jésus nous a acquise, la liberté de la foi et de la grâce. Car nous trouverons toujours quelqu'un qui veut nous imposer la loi.

La seule chose qui impressionne Jésus, c'est notre capacité à laisser le Saint-Esprit agir en nous, et non notre capacité à suivre la loi (notre propre justice). Car lorsque nous sommes sous la loi, nous ne pouvons marcher ni dans la foi ni dans la grâce.

Ephésiens 6:13 nous montre comment tenir ferme et être fortifiés, en prenant toute l'armure qui est mise à notre disposition pour lutter contre toutes les puissances démoniaques. Chaque partie de cette armure se trouve en Christ et dans Sa Parole. Et c'est en passant du temps avec Lui et dans les Ecritures que nous pourrons être revêtus et équipés de chacune de ces armes.

  1. regarder la délivrance et le salut de Dieu (avant la bataille) : sans cette vision de la victoire, nous ne pouvons pas rester postés et tenir ferme. Nous avons besoin de relever la tête, comme le fit Josué avant de prendre Jéricho (Josué 5:13), afin de voir au-delà des circonstances. Car lorsque la réalité que nous traversons devient contraire à la Parole de Dieu, ce n'est pas la vérité ! Nous commençons donc en voyant déjà la fin (qui est accomplie à la croix) ; ainsi la clef pour être guéri est donc de comprendre que nous sommes déjà guéris !

La louange nous permettra aussi de changer notre perspective et de voir les choses comme Dieu les voit (Il a changé la perspective de Josué, "vois, je livre Jéricho entre tes mains" Josué 6:2). En 2 Chroniques 20:20, Josaphat exhorte ainsi son peuple à faire confiance à l'Eternel et à Ses prophètes afin d'obtenir la victoire et la prospérité.

Relever la tête vers Dieu nous permet de voir Ses promesses et nous permet de rentrer dans le processus qui va nous conduire à la victoire. Car la question n'est pas de savoir comment nous pouvons gagner, mais comment nous pouvons arriver là où nous pouvons gagner. En 2 Chroniques 20:22, nous voyons que la louange va faire bouger l'Eternel, et que celle-ci est un moyen indispensable pour participer au combat.

La louange yadah (voir les différents types de louanges ci-dessous) permet donc d'ouvrir le chemin et de chasser l'ennemi (2 Chroniques 20:21), elle fut suivie de la louange téhillah (2 Chroniques 20:22) de la victoire. C'est pourquoi après une victoire, nous ne devons pas rester sur la montagne, mais avancer dans ce chemin qui a été ouvert pour ramasser le butin (2 Chroniques 20:25). Car c'est bien là le but véritable de Dieu, le but de la bataille.

Alors si nous savons comment nous poster, tenir ferme et voir au-delà des circonstances, nous allons connaître une ouverture et avancer pour prendre le butin, les âmes qui ne connaissent pas encore Jésus.

C'est cette ouverture que Dieu veut faire pour la France !

Les différents types de louange

La louange prend différentes formes :

- hallal : c'est briller, être fou, louer comme David a loué, c'est alléluia !

- yadah : c'est lancer des louanges comme des flèches avec nos mains.

- téhillah : c'est un chant nouveau (Psaume 40:4) ; elle change en fonction du contexte lorsque le Saint-Esprit se saisit de la louange (c'est l'adoration en esprit et en vérité). C'est là que nous obtenons la victoire (Psaume 22:4 et Psaume 100).

- todah : c'est louer avec ses mains tendues vers Lui, remercier.

- chasak : c'est crier.

- zamar : c'est louer avec les instruments.

- baruch : c'est se prosterner, être silencieux.

En 2 Chroniques 20, les louanges du peuple ont été transformées en téhillah par le Saint-Esprit. C'est là la victoire ! La louange est donc un projet de construction pour arriver à la téhillah où l'ennemi ne peut plus rester, il doit fuir.

Comment tenir ferme ?

« Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair » (Philippiens 3:3).

Nous sommes donc les circoncis (ceux qui font partie de l'Alliance de Dieu) qui adorons en Esprit et nous réjouissons en Jésus-Christ, et pas dans la chair. En Philippiens 3:4-8, Paul nous met en garde contre ceux qui veulent nous imposer la loi car ce n'est pas elle qui nous rend justes. Même si la loi peut jouer un rôle de tuteur lorsque nous sommes jeunes dans la foi, ce tuteur n'est plus nécessaire lorsque nous grandissons. Ceux qui gardent la loi pour mesurer leur justice ont chuté de la grâce. Dieu n'aime pas cela, pas plus que le monde, d'ailleurs, qui fuit cette hypocrisie et qui attend un peuple qui vit la véritable grâce, celle qui est mise en action par la foi.

La grâce c'est donc la part de Dieu, et la foi notre part ; et lorsque les deux sont rassemblés, la gloire et la puissance de Dieu peuvent se manifester. La grâce ce n'est pas non plus la liberté de pécher, mais c'est la force de ne pas pécher, c'est marcher avec Dieu et faire ce à quoi nous sommes appelés.

La grâce c'est donc la capacité que Dieu nous donne pour vivre ce à quoi Il nous appelle. De plus, la grâce pardonne car, lorsque Dieu nous regarde, Il voit Jésus notre justice. Nous sommes donc le Corps de Christ et sans nous, il n'est pas complet. Nous sommes donc "Sa plénitude" par Sa grâce et par notre foi (Ephésiens 1:23). Dieu est un Dieu vivant, et nous ne pouvons pas Le servir avec des oeuvres mortes, la loi.

« Ainsi je connaîtrai Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3:10).

L'apôtre Paul parle ici de "communion avec les souffrances de Christ" afin de devenir semblable à Lui dans sa mort. Il décrit là un processus quotidien. Paul ne parle pas des souffrances que Jésus a éprouvées à la croix, mais de celles qu'Il a vécues lorsqu'Il était à Gethsémané. Car c'est à ce moment là qu'Il a lutté contre lui-même, contre son âme et son humanité pour accomplir le désir de Dieu. Il avait la possibilité d'appeler les anges pour le sauver, Il avait donc le choix. Et sa souffrance a été telle que sa transpiration s'est transformée en sang.

Alors comment Jésus a-t-il vaincu ses souffrances ?

Comment Jésus est-il arrivé à dire "non pas ma volonté, mais la tienne" (Luc 22:42) ? Jésus a vécu les mêmes tentations que nous, alors comment est-il sorti de cette grande tentation ?

« Nous donc aussi, ... ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection ; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:1-2).

Jésus a vu, car il a eu la tête relevée, et il a regardé au-delà de la croix. Il a vu le résultat, la joie (qui fut sa force), la résurrection des hommes, il nous a vus ! Et c'est avec cette force-là qu'il a enduré la croix. L'apôtre Paul a aussi compris qu'il devait souffrir, entrer en communion avec les souffrances de Christ, et traverser ces souffrances pour vivre la résurrection. C'est seulement de cette manière que nous pouvons, nous aussi, vivre, traverser les épreuves et avoir la victoire : en prenant position, en tenant ferme et en regardant la délivrance.

Nous devons donc regarder plus loin, avoir la perspective de la victoire et commencer à vivre la résurrection et l'éternité. Ce ne sont donc pas les souffrances qui nous changent mais le processus que nous traversons.

« C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:16-18).

Ce passage nous parle du renouvellement de l'homme intérieur et de la gloire éternelle que produisent nos afflictions, qui viennent parce que nous sommes encore dans le monde. Nous devons donc regarder aux choses invisibles ! Dieu utilise nos souffrances pour nous faire avancer, mais nous n'avançons pas si nous gardons les yeux fixés sur les souffrances.

« Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je poursuis (ma course) afin de le saisir, puisque moi aussi, j'ai été saisi par le Christ-Jésus » (Philippiens 3:12 Colombe).

Avancer, c'est pousser (notion de résistance), courir pour obtenir ce que Jésus a obtenu pour nous à la croix. Jésus s'est saisi de Paul pour son appel, de même il se saisit de nous, et nous pouvons le vivre dans chaque domaine de notre vie. Il y a donc des choses que nous devons saisir personnellement mais aussi communautairement.

« Frères, pour moi-même je n'estime pas encore avoir saisi (le prix) ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ-Jésus » (Philippiens 3:13-14 Colombe).

Paul dit "je ne suis pas encore arrivé (mature), mais j'oublie ce qui est derrière et je pousse en avant pour ce qui est devant moi". Nous avons donc le choix de regarder au passé ou d'aller de l'avant, mais les deux ne sont pas compatibles. D'ailleurs quand l'ennemi parle, il nous parle toujours du passé alors que Dieu, Lui, nous parle toujours du futur (Proverbes 3:5 où le passé peut être humainement vu comme étant la sagesse).

Pour être posté, pour tenir ferme, nous devons être déliés du passé. Et c'est l'épée de l'Esprit qui est l'arme qui va couper nos liens du passé. Dieu veut nous rendre libres afin que nous ne soyons plus freinés par notre passé et que nous puissions, à notre tour, libérer les captifs en Son Nom.

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